Quand on pense à des moyens de se faire de l’argent, on ne pense pas directement à tester des médicaments. Pourtant, et peu de gens le savent, il est assez simple d’arrondir ses fins de mois en devenant cobaye humain, moyennant évidemment un léger risque de ne pas passer un très bon moment. Nombre de groupes pharmaceutiques recrutent en effet des sujets humains pour leurs tests. Bien que la majorité des essais soient effectués sur des animaux, cela ne suffit souvent pas, notamment dans les phases finales de développement de certains produits. C’est pourquoi ces entreprises ou des organismes publiques sollicitent des volontaires. 😉
Testeur de médicaments, c’est quoi exactement?
Le terme fait peur. Vous vous imaginez sûrement déjà dans un laboratoire, branché à des tubes et bourré de médicaments aux effets secondaires effrayants. Pourtant, ça ne va pas jusque-là, et le métier est tout de même assez sûr : aucune entreprise pharmaceutique ne voudrait du scandale qui résulterait d’un test qui tourne mal. Autrement dit, tester des médicaments consiste à se voir administrer de nouveaux traitements à titre expérimental et observer les éventuels effets indésirables. Et pour cela, vous êtes payé. Facile non?
1. Qui peut être testeur de médicaments?

Généralement, si vous répondez à une offre, vous commencerez par être examiné. Il faut être en bonne santé, avoir ni allergies importantes, ni antécédents cliniques graves, ni consommer de stupéfiants, etc… Plus généralement, de nombreux tests ne retiennent qu’une catégorie d’individus : un sexe, une tranche d’âge, des personnes ayant une pathologie particulière, etc. Il s’agit ici d’être certain que vous êtes la personne idéale pour participer aux essais et que vous ne présentez pas de risque de réaction négative. En revanche, si vous n’êtes pas en très bonne santé ou que vous consommez beaucoup de produits stupéfiants, ce métier n’est probablement pas pour vous car oui, il faut être en bonne santé pour tester de nouvelles molécules avant leur autorisation de mise sur le marché!
2. Un job à prendre au sérieux:
Si vous êtes retenu, vous devrez suivre un régime spécifique pendant la période précédant les tests. Il est par exemple souvent demandé aux futurs cobayes de ne pas consommer de drogues, d’agrumes ou de chocolat et de boire beaucoup d’eau pendant cette période : il faut éviter toute substance qui pourrait fausser les tests. Ces régimes préalables dépendent évidemment du traitement, et ne sont donc pas toujours contraignants.
3. Un petit séjour à l’hôpital:
S’ensuit alors la période de traitement et d’hospitalisation. Le traitement vous est administré et vous passez une période à l’hôpital, qui peut aller de quelques jours à deux semaines. Cette période a plusieurs buts: elle peut servir à administrer de manière continuelle le produit à tester et surtout à observer ses effets. Comme vous pouvez le deviner, ce séjour ne constitue pas vraiment des vacances dans un hôtel cinq étoiles. 😉
En plus de l’ennui et du côté quelque peu glauque associés aux séjours en hôpital, vous devrez généralement suivre un régime très « hospitalier » et subir des tests, plus ou moins fréquents et invasifs selon le produit étudié. Cela reste toutefois une période où vous êtes nourri, logé et rémunéré, et où vous n’êtes pas seul. En effet, les testeurs de médicaments sont généralement placés en groupe. Dans un contexte comme celui-là, avoir de la compagnie n’est pas négligeable. Les organismes agréés autorisent d’ailleurs généralement des visiteurs sur un créneau horaire quotidien défini.
En dehors des visiteurs, les organismes prévoient généralement de quoi vous distraire, quoique cela dépende de l’endroit. Vous trouverez principalement le Wi-Fi, des télévisions ou une salle de loisirs… Ce n’est pas un luxe compte tenu de l’ennui potentiel qu’un séjour comme ça peut générer.

4. Une jolie rémunération:
Être testeur de médicaments comporte des avantages non négligeables. Le premier est évidemment la rémunération conséquente pour un travail qui n’en est pas vraiment un. Les indemnités varient selon les cas mais cette activité est assez rentable: généralement entre 100 et 180 euros par jour d’observation.
Pour idée, cela représente un salaire compris entre 1400 et 2500 euros pour deux semaines. C’est donc une somme relativement importante, surtout pour aucun travail actif fourni. Notez que ces revenus sont non-imposables mais plafonnés à 4500 euros par an : on ne peut pas en faire son métier (et c’est surement une bonne chose pour votre santé). En plus des gains financiers, le fait d’être logé et surtout nourri gratuitement de manière saine et équilibrée pendant la période de test n’est pas inintéressant. 😉
5. Attention aux effets indésirables!
Cependant, il serait absolument faux de dire qu’il s’agit là d’argent facile. Certes, tester des médicaments ne requiert ni qualifications ni réel travail. Cependant, il existe un risque tangible d’avoir des effets secondaires, parfois durables.
Les exemples où des patients ayant passé un très mauvais moment pendant l’observation, en raison de réactions violentes aux traitements administrés, sont hélas très nombreux. D’autres cas sont bien plus graves avec des conséquences durables voire mortelles comme ce fut le cas en 2016 à Rennes.
En dehors du traitement lui-même, passer une période de temps enfermé dans un établissement hospitalier sans pouvoir en sortir est très loin d’être chose facile. De manière générale, c’est pour ces raisons que la plupart des testeurs disent en être ressortis épuisés physiquement et mentalement, et déclarent surtout ne pas vouloir retenter l’expérience, malgré les gains financiers.
6. Où s’adresser?
Après avoir lu cet article, vous vous sentez prêt à sauter le pas? Dans ce cas, de nombreuses opportunités se présentent à vous. Sachez que Biotrial est l’un des plus grands centres d’essais cliniques en France. Vous pourrez postuler en ligne en suivant ce lien: Essais cliniques Biotrial. Plus généralement, l’ANSM répertorie tous les essais cliniques en cours. Vous y trouverez des essais pour le cancer, les maladies rares, les maladies orphelines ou encore pour le SIDA.
Pour conclure:
Il apparaît que ce métier de cobaye est une fausse source d’argent facile. Certes, vous pourrez vite vous lancer si vous le souhaitez et que vous êtes en bonne santé, sans aucune condition de qualification, d’expérience ou de travail fourni.
Cependant, passer plus de dix jours enfermé dans un établissement médical est très loin d’être une partie de plaisir. Beaucoup y préféreront un vrai travail, plus dur et moins payé, mais dont vous pouvez sortir à la fin de la journée. De plus, les effets secondaires font du métier un risque majeur pour la santé avec parfois des séquelles irréversibles. Pour ces raisons, je déconseillerais ce métier, sauf en cas de forte urgence financière…
Si vous cherchez un job bien payé et sans risque, allez lire mon petit guide avec les métiers que l’on peut exercer à domicile. Il y a peut-être une opportunité pour vous…
Et votre avis?
Que pensez-vous du métier de testeur de médicaments? Est-ce, pour vous, un moyen comme un autre pour compléter ses revenus? Donnez votre avis en postant un commentaire.
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